Verveine, jeune sorcière de onze ans, vit heureuse au Bois Bruissant, auprès de ses parents et de son familier, un hérisson nommé Gédéon.
Son seul regret, plus douloureux à mesure que passent les saisons, est de devoir renoncer aux Rencontres Surnaturelles où sorcières et sorciers, garous, devins et devineresses, se retrouvent plusieurs fois l’an.
Mais cette année, tout est différent : Verveine est bien décidée à vaincre l’appréhension qui la paralyse et l’empêche de rejoindre la communauté surnaturelle.
Elle a en effet promis à son ami Byzantin qu’elle le retrouverait à la Rencontre de l’Équinoxe d’Automne, où ils feraient leurs preuves, elle en tant que sorcière et lui en tant que renard-garou…
« Verveine et l’équinoxe d’automne », un roman pour enfants dès 9 ans de 133 pages, richement illustré par Caroline Millet, sortira courant octobre 2019. Il sera en pré-vente mi septembre puis, en vente sur le site de l’illustratrice.
Pour tous ceux qui attendent avec impatience la sortie du dernier tome des Enfants de l’Hyphale d’or, ne craignez rien, je ne l’ai pas oublié, il sera bientôt terminé ! (la couverture est même déjà prête, réalisée comme toujours par l’adorable et talentueuse Amandine Labarre).
Après avoir écrit une demi-douzaine de romans toute seule, « Verveine et l’équinoxe d’automne » est mon premier projet commun. Car si Caroline est aux commandes des illustrations et moi du texte, les thèmes et les axes de développement de l’histoire ont fait l’objet de bien des cogitations et concertations !
Curieusement, je me rappelle très bien du moment précis où j’ai découvert le compte de Caroline sur Instagram. Ce n’était pas encore l’automne et je m’étais intérieurement exclamé « aucune importance, ce compte automnal est si joli, je ne veux rater aucune des ces inspirantes publications ! ». De fil en aiguille, au fil des mois et des saisons, Caroline et moi avons discuté, ici ou là, et sommes devenues amies. J’ai continué d’admirer ses belles photos, son talent pour créer une ambiance nature et épurée, et à profiter de son dynamisme. J’ai été ravie d’être témoin de son idylle renouée avec l’aquarelle et tout de suite fan de son coup de pinceau et de son univers.
L’année dernière, en fin d’été, alors que nous discutions du plaisir des lectures saisonnières, en particulier automnales et illustrées, Caroline m’a proposé de réfléchir à un projet commun. Flattée de sa proposition, enthousiasmée à l’idée qu’une de mes histoires puisse être illustrée par son talent, j’ai accepté sans hésiter.
Nous avons très vite constaté que nos idées et nos souhaits convergeaient joliment, que cette idée de créer un roman illustré nous séduisait sans partage, et décidé de mener ce projet à terme. Après quelques discussions, nous avons rapidement abouti à la conclusion qu’il nous faudrait beaucoup de temps pour le mettre en place exactement comme nous le souhaitions et décidé ainsi de le reporter à l’année suivante.
Nous avons ainsi pris le temps de réfléchir à l’histoire, à ses personnages, à ses thèmes, à ses axes de développement, pendant que Caroline crayonnait, cherchant le visage de Verveine, petite sorcière de onze ans.
Certaines choses coulaient de source : une ambiance positive et sereine, une histoire adaptée à des enfants, même si nous savions déjà que beaucoup d’adultes seraient intéressés ! Une maison tarabiscotée dans la forêt, un petit familier – mais pas un chat ou un hibou, voyons… oui un hérisson ! Caroline voulait une petite citrouille, non pas en déco ou en soupe, mais en personnage : pas de problème, lui ai-je répondu, tu auras ta petite citrouille !
Peu à peu nous avons peaufiné les détails : le physique de la petite sorcière, son prénom (celui-ci a demandé plusieurs jours de réflexion et de tâtonnements, mais une fois trouvé nous n’en avons plus démordu, c’était le prénom, son prénom !), sa famille, son quotidien. Pour son meilleur ami, un garçon de son âgé, renard-garou de son état, le prénom m’est venu immédiatement, et très bizarrement, car ce n’est pas un prénom, du moins pas à ma connaissance ! J’ai ainsi proposé de le nommer Byzantin, et comme ça plaisait aussi à caroline, on l’a gardé 🙂
Puis nous avons réfléchi à l’affinité de Caroline pour les herbes séchées, les échoppes d’herboristerie, et trouvé ainsi le métier de la maman de Verveine, herboriste expérimentatrice passionnée. Pour le père, eh bien il lui restait tout le reste pour s’occuper ; vous verrez que c’est un homme plein de qualités qui se cache derrière les volets de la petite maison de la forêt ! ^-^
Une fois ces choses mises en place, il a fallu trouver une histoire…
Une de nos priorités était que cette histoire soit bien la nôtre. Rien de particulièrement original, mais un conte un peu moderne, qui mélangerait les thèmes joyeux de la sorcellerie, chapeau pointu, balai volant, familier malicieux, potions et pâtissons.
Bien que nous ayons souhaité une ambiance positive et joyeuse, il a fallu tout de même trouver un thème contraire à notre histoire, un élément perturbateur, une difficulté… un problème.
J’ai très vite eu l’idée d’utiliser notre ressenti d’adultes, les difficultés que nous trouvons parfois à affronter certaines choses, pourtant anodines pour tant d’autres personnes. Malgré nos personnalités très différentes, nous partageons toutes deux une sensibilité parfois dérangeante, un tempérament facilement anxieux, aisément stressé. À cette occasion, je me suis rappelée un excellent article écrit par Caroline, un témoignage courageux et très intéressant, Lire Harry Potter pour combattre l’anxiété et l’angoisse. Je vous engage à le lire, c’est passionnant !
J’ai alors soumis à Caroline la pensée précise qui avait surnagé de mes cogitations, et elle a accepté sans hésiter, heureuse de penser que ses difficultés personnelles pourraient peut-être aider nos lecteurs, tout en fournissant le thème moteur pour notre histoire !
Lequel ? Ah, pour le savoir, il va falloir lire le livre !
Une fois toutes ces bases posées, nous avons progressé chacune de notre côté, avec de fréquents échanges, où l’on se montrait nos progrès, ajustant au fur et à mesure. Pour dessiner Caroline s’inspirait de l’histoire que j’écrivais peu à peu, et souvent je m’inspirais à mon tour de ses illustrations pour modifier quelque chose, ou rebondir un peu différemment. Cette méthode de progression s’est avérée très intéressante, complexe mais enrichissante.
D’ailleurs, pour tout avouer (j’espère ne pas vous faire peur…) je n’avais pas de ligne directrice très nette pour ce petit roman, qui d’ailleurs a poussé comme un champignon et a fini beaucoup plus replet que prévu ! L’histoire a poussé d’elle-même, une idée en poussant l’autre. Il a fallu trouver des solutions au problème rencontrée par Verveine, des solutions parfois loufoques, jusqu’à trouver la bonne, celle qui serait à la fois crédible et bien intégrée au roman. J’espère que cette idée, qui m’a beaucoup plu, séduira aussi les lecteurs ! Une fois cette difficulté dépassée, la fin a été plus souple à écrire, je me suis bien amusée, et j’avoue que j’aurais bien développé encore un peu cette partie, si je n’avais crains, non seulement un déséquilibre, mais aussi d’épuiser Caroline qui tenait coûte que coûte à enrichir jusqu’au bout le texte d’illustrations soignées et détaillées – à ma grande joie.
Ne nous reste plus qu’à tout bien fignoler, à vérifier la mise en page (dont Caroline se charge, avec moi comme aide de camp), l’impression d’un deuxième livre test (le premier a servi à vérifier l’adéquation générale du modèle et de l’imprimeur choisis), la vérification du ce livre test, plusieurs détails logistiques à régler, les pré-commandes, les commandes, les envois (dont je me chargerai) bref, encore beaucoup de choses ! Mais nous nous sommes bien organisées, et tout devrait bien se passer 🙂
Si vous vous posez des questions sur le projet, n’hésitez pas à prendre la parole ci-dessous, j’y répondrai avec plaisir. N’hésitez pas, si ce n’est pas déjà fait, à vous rendre sur le site de Caroline pour y lire son article où elle parle de la naissance de notre roman.