Anecdotes sur la série  » Les Enfants de l’Hyphale d’or »

Alors que sort tout juste le quatrième et dernier tome des Enfants de l’Hyphale d’or, j’ai eu l’idée de répertorier toutes les anecdotes concernant cette série, que j’ai commencé à écrire voici plus de 15 ans, et dont le premier tome était mon premier livre auto-édité.
J’espère que vous vous amuserez à lire cette liste ! Si vous n’avez pas fini la lecture de la série, ne craignez rien, je ne vous divulgâche rien de l’histoire 🙂

La série des Enfants de l’Hyphale, bien que parfaitement adaptée à de jeunes lecteurs (contenu, humour, ambiance, personnages, clarté, chapitres courts…) est bien consistante : elle compte une nouvelle et 4 volumes, pour 167 chapitres et 610 778 mots !

Initialement, pendant un bref moment, j’avais vaguement pensé faire une série en… neuf tomes !
Heureusement cette lubie m’est vite passée ! ^-^ Un peu atypiquement, l’histoire s’est finalement découpée en quatre tomes, précédés d’une nouvelle, plutôt que les classiques trois.

Quand j’ai décidé d’écrire cette histoire, il était très important pour moi de ne pas avoir à choisir entre un personnage principal ou féminin ou masculin : j’ai donc choisi les deux ! Pour appuyer cette décision, j’ai choisi un type narratif appelé narration à la troisième personne focalisée : le texte est à la troisième personne du singulier, mais tous les évènements sont vus du point de vue d’un personnage. J’ai alterné cette narration entre les deux personnages principaux, Éliphéra et Maloun, afin d’offrir au lecteur une perception fine de leurs personnalités et de leurs manières respectives de vivre les événements.
Cette particularité est discrète, il est même improbable que le lecteur en ait conscience ! Mais cette méthode a orienté mon écriture (avant d’avoir un titre chaque chapitre était nommé « Eliphéra » ou « Maloun » dans le manuscrit) et enrichit l’expérience de lecture – et d’écriture d’ailleurs !

Illustration d’Amandine Labarre

Quand j’ai commencé à écrire cette série, mes enfants, encore très jeunes, étaient mes premiers lecteurs. Quelques éléments de l’histoire ont été choisi pour leur faire plaisir ! Mon fils adorait les dragons, Maloun a eu un dragon, Zabor, bleu, comme souhaité. Ma fille aîné adorait les lapins, il a eu Pouna, blizor doré, qui ressemble beaucoup à un lapin bélier, mais avec des dents pointus, un bagou décomplexé et le double de pattes !
Enfin, mes trois filles jouaient énormément à l’époque avec leurs trois Polly Pocket, nommées Violette, Soleilla et Rose. Les trois fées de la série portent les mêmes noms, et présentent des personnalités et allures inspirés de celles des poupées. Soleilla, suite à un malencontreux incident, s’était retrouvée avec le crâne jaune et chauve, à l’exception d’une longue mèche en haut de la tête. Les lecteurs retrouveront ce petit détail dans les romans ^-^

J’ai un bracelet que j’aime beaucoup, réalisé sur commande à une créatrice. Il a été créé avec les même sept pierres que celles du collier d’Éliphéra ! Je le porte très souvent, il est léger et ne me gêne pas dans mes mouvements. Je l’ai offert à plusieurs personnes, dont à ma fille Iris 🙂

Pouna, blizor doré, est le personnage préféré de bien des lecteurs ! Grande gueule, impertinent, gourmand, paresseux et décomplexé, il n’hésite jamais à dire ce qu’il pense – et ce que certains pensent peut-être tout bas. Il est tout dévoué à Eliphéra, qu’il couvre de mots doux et protège de tous les dangers.
Initialement j’avais pensé à une créature beaucoup plus longue encore, et avec beaucoup plus de pattes ! Finalement les blizors n’en ont que huit ^-^ Ce sont les eybilles qui se sont retrouvées avec toutes ces étonnantes caractéristiques morphologiques.

Ce fantasme d’une paire de membres supplémentaires est récurrent dans mes histoires, sous une forme ou une autre ! La nature est mal faite, une deuxième paire de bras m’aurait bien été utile…

Deux prénoms de personnages importants sont l’anagramme l’un de l’autre. Saurez-vous retrouver lesquels ? Ils apparaissent dès le tome 1.
Petit indice : ce choix n’est pas anodin, les deux personnages sont liés… 🙂

« Les yeux luisaient telles deux braises incandescentes dans la pénombre de la cellule où le jour, artificiellement dispensé par les fenêtres enchantées, touchait à sa fin. La pupille – non pas circulaire mais composée de plusieurs filaments partant du centre de l’œil – évoquait une araignée filiforme, qui aurait élu domicile au fond de l’iris rougeoyant de la bête… »

(illustration d’Amandine Labarre)

Pour décrire les horribles yeux des voritors, j’ai été inspirée d’une expérience professionnelle : un jour, en consultation, j’ai eu l’occasion de voir un chien dont l’oeil présentait une persistance de la membrane pupillaire. Un état très rare, congénital (de naissance) et sans gravité aucune. Mais très impressionnant ! (pour cette raison je ne vous mets pas de photo et vous laisse chercher sur google si vous êtes curieux ^-^)

En général, dans la plupart des récits de fantasy, ou les contes, le monde où se passe l’histoire est flou : on ne parle pas de la planète, du monde en entier. On alors on devine qu’il s’agit de la terre, mais dans une autre version.

Dans la série des Enfants de l’Hyphale d’or, la planète n’est pas nommée non plus. Pour plus de simplicité, et aussi parce que je suis restée dans la fantasy, sans parfum de science-fiction, c’est un monde semblable à la terre, pour sa lune, la durée du jour, les saisons, les climats.
Mais c’est une planète beaucoup plus petite !

Pour écrire, je ne me fais pas vraiment de mood-board, mais je recherche régulièrement des photos pour m’aider à rédiger les descriptions, à retranscrire une atmosphère particulière.
Comme beaucoup de gens je ne suis pas fan des longues descriptions dans mes lectures, je décroche facilement. Pourtant les descriptions sont indispensables, il faut bien que l’histoire se passe quelque part ! Elle facilitent aussi l’immersion, en permettant au lecteur de visualiser des images. J’essaie également de rajouter des sensations des autres sens, toujours dans ce même optique.
De nombreux lecteurs m’ont dit trouver mon style d’écriture très visuel, ce qui est un grand compliment pour moi ! Finalement c’est peut-être ce handicap à visualiser facilement les choses qui m’aide à écrire des histoires le plus immersives possibles…

Toutes ces photos sélectionnées ci-dessus m’ont été utiles à un moment d’écriture de la série. Saurez-vous attribuer chacune d’entre elles aux moments de l’histoire ? Pour quelques-unes il faudra avoir lu le tome 4 ^-^

L’idée des dentelles de Sirloufan du royaume de Marapina, où se rendent Éliphéra, Maloun et leur entourage dans le tome 2 de la série, m’a été directement inspirée d’un roman d’une superbe autrice française, Janine Montupet : « La dentellière d’Alençon ». Je l’ai beaucoup lu autrefois.

Les livres de l’autrice (elles en a écrit de nombreux, tous excellents) sont un peu difficiles à trouver aujourd’hui, hélas. Mais si vous trouvez d’occasion et que la présentation du roman vous tente, n’hésitez pas ! J’ai adoré découvrir l’art de la dentelle, la manière dont elle était créée, à plusieurs mains. C’est un roman très romanesque, qui vous emporte. Voici sa description :

Sous le règne de Louis XIV, en 1665, dans la ville d’Alençon… Gilonne, une petite fille de cinq ans à peine, est conduite, un noir matin d’hiver vers dix années de claustration : elle entre en apprentissage de dentelle. Sa main tremble. Elle craint de casser son fil ou de perdre son aiguille. Seule, face à mille terreurs, elle entrelace ses rêves et ses fils. Les années passent… Ses mains vont, vont, vont, son esprit et son coeur aussi… car deux hommes, parmi les plus beaux et les plus valeureux, voudront être aimés de Gilonne. Mais nous sommes dans un temps d’effroyable intolérance religieuse. Alençon, vaste atelier de  » point de France « , est aussi l’un des bastions normands du protestantisme, et la répression royale s’abat sur la communauté huguenote. Dans cette tourmente, les dentelles se teintent de sang et les passions s’exaspèrent… Viendront pour Gilonne les jours de bonheur et de récompense, pour celle qui, sur ses doigts, fera naître  » les plus belles dentelles du monde « .

La méthode de cuisson adoptée par Éliphéra, tout au début du tome 1, alors qu’elle vient de partir de son village en compagnie de Pouna, m’a été directement inspirée de cette série de romans : « Les enfants de la Terre », de Jean M. Auel.
Cette longue histoire, qui suit la vie d’Ayla, enfant puis jeune fille et jeune femme, est certainement celle qui m’a fait le plus cogiter dans ma vie de lectrice ! Une histoire saluée par les scientifiques pour sa précision, ses détails, sa plausibilité, et pourtant également une histoire incroyablement romanesque.

Et tellement passionnante, comme on découvre les moyens de nos ancêtres de faire tant de choses à partir de la nature, sans aucune industrie ou technologie ! Une série que je vous recommande chaudement si vous ne la connaissez pas déjà.

Pour cette série, j’ai dû inventer des mots, des noms… beaucoup de mots et de noms ! Le plus surprenant (ou pas, quand on y réfléchit) c’est qu’il est quasiment impossible d’inventer un mot de deux ou même trois syllabes. Ainsi ai-je découvert, en faisant des recherches sur internet, que Zabor était un village de Bosnie-Herzégovine, Pouna un patronyme courant, Maloun un nom récurrent, Bélir un prénom…

J’ai même trouvé « Éliphéra » une fois !
Pour la Vucrie, un lointain pays où se rendront nos amis voyageurs, j’ai été inspiré par le mot « sucrier », dont la consonnance me ravit : Suuuuccrrrrié ^-^

Il est très difficile, et même impossible en ce qui me concerne, d’imaginer avec précision tout le déroulé d’une histoire, surtout si elle s’étend sur plusieurs tomes, plusieurs années. C’est l’histoire elle-même, et ses personnages qui, en évoluant, presque spontanément il semble parfois, poussent les évènements dans un sens ou un autre.

Toutefois, beaucoup d’éléments de l’histoire, en particulier dans le tome 4, particulièrement riche en surprises et rebondissements, ont été imaginés pendant mes vacances de 2008. Je m’en rappelle très bien, nous étions en Corse, et mon mari me faisait par moments le cadeau de partir à la plage avec nos quatre enfants, alors âgés de 6 à 12 ans, pour me laisser l’opportunité de travailler tranquille !

La couverture du premier tome des Enfants de l’Hyphale d’or, comme les suivantes, a été réalisée par infographie. Amandine Labarre m’avait confié à l’époque qu’elle avait utilisé, pour le fond, une photo de voyage en Écosse de son papa. Et que c’était son ami qui avait pris la pause pour Éliphéra ! ^-^
Tout le reste est né des doigts magiques d’Amandine… J’étais tellement heureuse et subjuguée quand j’ai découvert cette première illustration de couverture !

Des humains pourraient-ils avoir la peau bleue ? Dans les Enfants de l’Hyphale d’or, oui ! Tous les Trodites ont une peau bleue foncée. Peut-être que, comme certains invertébrés, leur sang est bleu parce que l’hémoglobine est remplacée par de l’hémocyanine et le fer par du cuivre ?

Petite devinette pour ceux qui ont lu les dernier tome de la série : Avez-vous une idée du nom qu’aurait pu porter Drôchnii, si les choses s’étaient déroulées autrement ?
Vous avez tous les indices en main dans votre lecture ! 🙂

Pour les illustrations de couverture de cette série, nous avions décidé, avec Amandine, de faire une série de portraits. Pour les deux premiers tomes le choix a été simple : Éliphéra et Maloun, nos deux personnages principaux. Pour le troisième le choix s’est imposé de lui-même, puisque le jeune garçon de la couverture (je le garde anonyme volontairement) est au cœur des événements, tout au long du roman. La quatrième m’a demandé un peu plus de réflexion, jusqu’au choix idéal : je vous laisse découvrir qui est cette mystérieuse jeune fille !
Un des impératifs pour moi était de réaliser un équilibre, entre les genres d’une part, entre les différentes couleurs de peau également. Dans le monde des Enfants de l’Hyphale d’or, les gens ont la peau brune, ou pâle, ou noire, ou bleue ; pas de white-washing chez moi !

(Le whitewashing désigne le fait de faire incarner par des acteurs et actrices blancs des rôles de personnes qui ne sont pas blanches et par extension, le fait de représenter des personnages qui ne sont pas blancs dans un livre par des personnage qui le sont sur la couverture ! Une pratique affligeante, très souvent rencontrée, hélas, pour faire vendre mieux – honteux et choquant. Un exemple ? La couverture de Winter, quatrième tome de l’excellente série des Chroniques Lunaires de Marissa Meyer)

Pour finir, les lecteurs du quatrième et dernier tome de la série, « La Chimère de Feu », découvriront une petite surprise. Une surprise pour les plus patients, cependant, car elle n’est pas tout à fait prête !

2 réflexions sur “Anecdotes sur la série  » Les Enfants de l’Hyphale d’or »

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